Le dimanche 13 octobre, aucun non-Belge n’a été élu directement au conseil communal de Tervuren. Le taux de participation a stagné à seulement 56 %. Et Thomas Geyns, avocat et libéral flamand, a revendiqué la victoire après avoir obtenu de justesse le plus grand nombre de votes préférentiels pour Voor Tervuren, l’alliance des catholiques et des libéraux flamands.
Ce taux de participation a chuté de manière spectaculaire à 56 % lorsque tous les électeurs potentiels ont été pris en compte. La mairie n’avait pas enregistré 2 928 Tervurenaars non belges éligibles, représentant 20 % des 14 305 électeurs inscrits. En effet, les étrangers ne peuvent voter qu’après leur inscription, tandis que les Tervurenaars d’origine non belge composent 44 % de la population de la commune.
En excluant les étrangers non inscrits, le taux de participation tombe à 67 %, contre 91,6 % en 2018. Cette forte baisse s’explique par le fait que les élections communales flamandes ne sont plus obligatoires. Tous les partis ont constaté une diminution de leurs voix, mais la chute la plus marquée est celle de la N-VA, avec une baisse de 31,5 %. Les nationalistes flamands semblent avoir perdu face à M. Geyns, qui a pris position fermement pour la protection de la langue néerlandaise et du caractère flamand de Tervuren. Les électeurs du Vlaams Belang, qui soutiennent traditionnellement la N-VA lors des élections communales, semblent avoir préféré rester chez eux cette fois-ci.
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Avec 11 sièges à son actif, Thomas Geyns a maintenant 15 jours pour former une majorité avec au moins 14 des 27 conseillers. Cela pourrait le propulser au poste de bourgmestre, évalué à 100 000 euros par an. Pour constituer une coalition, il pourrait être nécessaire d’offrir aux nationalistes flamands de la N-VA ou aux représentants de Groen au moins deux des six postes d’échevins disponibles, chacun étant rémunéré 60 000 euros par an.
Cependant, d’autres options s’offrent à lui. M. Geyns a obtenu 50 votes préférentiels de plus que la catholique flamande Kristina Eyskens. Les libéraux flamands de Tervuren ont remporté un siège de moins que leurs homologues catholiques. Dans le cadre d’un éventuel accord politique, Eyskens pourrait exiger que Geyns lui accorde les deux ou trois dernières années de son mandat de bourgmestre en échange de son soutien. L’avenir politique d’Eyskens à Tervuren reste incertain. La fille d’un ancien premier ministre pourrait également se tourner vers un siège au parlement fédéral, conformément à une loi belge datant du XIXe siècle.
Traditionnellement, les bourgmestres de Tervuren occupent également un second emploi. Notons la montée de Tervuren Unie et de Volt, qui ont remporté 4 sièges ensemble. Par crainte d’un « suicide politique », les politiciens flamands hésitent à collaborer avec Tervuren Unie, souvent perçu comme trop francophone. Selon les règles électorales en matière de compatibilité, la formation européenne Volt devrait obtenir un siège, ce qui marquerait l’entrée d’un non-Belge au conseil communal pour la première fois depuis le départ des Néerlandais en 1830.
La liste complète des résultats et des conseillers élus est disponible à l’adresse suivante : https://okt24.vlaanderenkiest.be/#/gemeente/24104.
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