Les manifestants veulent que le Musée de l’Afrique de Tervuren restitue enfin au Congo les objets volés. Les manifestants soulignent que la vaste collection d’objets congolais du musée et les profits importants réalisés par les visiteurs sont un héritage de la colonisation brutale du Congo par la Belgique et qu’il s’agit d’une dette à régler.
« Ces profits proviennent du vol et de la monétisation du patrimoine culturel congolais. Réglez ce que vous devez. Rendez les biens volés », a déclaré François Kamate, un militant de l’environnement et des droits de l’homme originaire du Kivu.
Les manifestants ont mis l’accent sur le nombre de visiteurs annuels du musée : environ 125 000 personnes, qui paient chacune 13 euros pour l’entrée. Cela génère des revenus estimés à 1,6 million d’euros. Selon eux, ces revenus sont un rappel brutal des horreurs commises par le roi Léopold II et le gouvernement belge pendant la période coloniale. Celle-ci a entraîné la mort d’environ 10 millions de Congolais entre 1885 et 1960.
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Alors que les négociations diplomatiques sur la restitution des objets d’art restent lentes, les manifestants ne reculent pas. Ils affirment que si la restitution totale ne peut être obtenue, la Belgique devrait au moins payer un « loyer » pour la monétisation en cours des objets, une demande controversée mais croissante dans les débats sur les réparations coloniales à travers l’Europe.
L’auteur : Dafydd ab Iago. L’article et les photos sont sous licence © 2024 for Tervuren+ sous la licence Attribution-ShareAlike 4.0 International.
